« N’est stupide que la stupidité »

Par Galit

« Maman disait toujours, « la vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. »

Si vous avez reconnu Forrest Gump, félicitations, sinon, c’est l’occasion de le (re)découvrir. Sorti en 1994, le film est une véritable frise historique qui retrace l’histoire des Etats-Unis entre les années 1950 et les années 1980. Le personnage éponyme, à la fois attachant et simple, nous raconte assis sur un banc les événements de sa vie, d’Elvis Presley, au mouvement hippie, en passant par l’affaire du Watergate. C’est avec habileté que le personnage de Tom Hanks est incrusté sur des images d’archives aux côtés des différents présidents américains de l’époque, dans des situations pour le moins amusantes.

Malgré son handicap qui n’est jamais explicitement dit dans le film, il offre par son innocence un regard franc et critique qui ne peut que vous toucher au cœur.

Lors de son retour de la guerre du Vietnam, Forrest reçoit des mains du président Lyndon B. Johnson la médaille d’Honneur du Congrès à Washington pour son courage. Alors qu’il visite la capitale, il se retrouve après un quiproquo à faire un discours. Encouragé par l’activiste Abbie Hoffman devant le capitole et des manifestants contre la guerre du Vietnam, il débute son discours. Malheureusement, un militaire sabote les micros et seules les personnes assises au premier rang vont entendre le témoignage bouleversant qui commence par :

« Je ne vois qu’une seule chose à dire sur la guerre au Vietnam. Au Vietnam… »

Lorsque le son est rétabli, tous ceux qui ont pu l’entendre sont émus aux larmes. Si vous ne savez pas lire sur les lèvres ou que vous n’avez pas curieusement été chercher sur Internet, Tom Hanks révèle la suite de l’intervention :

« Parfois, lorsque les gens vont au Viêt-Nam, ils rentrent chez leurs mamans sans leurs jambes. Parfois ils ne rentrent pas du tout à la maison. C’est une mauvaise chose. C’est tout ce que j’ai à dire. »

Pour ceux qui ont vu le film, l’écho aux événements qui le précédent est clair.

Cette fresque de la période hippie est replacée dans son contexte, et non pas idéalisé. Il s’agit d’une réaction au monde angoissant et en constant changement. Avec le personnage de Jenny, amie de longue date de Forrest Gump : drogue, violence, tentative de suicide… illustre le mal être d’une génération. Si le personnage de Forrest Gump affronte le monde avec une certaine candeur et un optimisme à toute épreuve, Jenny, elle, montre la décadence de ces années. De son enfance à la fin du film, elle permet d’explorer une vision, une expérience différente de cette époque, bien loin de la glamourisation Hollywoodienne.

Bien que cela reste une fiction, les personnages sont finalement les seuls à ne pas exister.  Les situations qu’ils ont vécues, les expériences et les événements sont bien réels.

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