« NOUS NE SOMMES PAS DES ‘INDIENS D’AMÉRIQUE’ »

Entre 1860 et 1978, aux États-Unis, des centaines de milliers d’enfants autochtones furent arrachés à leurs familles et placés dans des « pensionnats Indiens » gérés par le gouvernement fédéral et l’Église. L’objectif assumé de ces institutions était de « tuer l’Indien pour sauver l’homme ». Dans le cadre de ces politiques d’assimilation, ces enfants furent dépossédés de leurs noms, de leur identité, de leur langage et de leur culture. Nombre d’entre eux moururent dans ces pensionnats ; ceux qui survécurent aux abus répétés et à la négligence dont ils furent les victimes gardèrent en eux une profonde blessure traumatique.

Aujourd’hui encore, ce traumatisme s’étend sur des générations d’hommes et de femmes issus des premières nations. Du génocide originel enduré par les peuples autochtones présents sur le territoire à l’arrivée des premiers colons aux institutions modernes, ceux que nous continuons à appeler en France des « Amérindiens » l’écrivent eux-mêmes dans leur lutte contre l’invisibilisation et l’assimilation :

« Nous ne sommes pas des ‘Indiens d’Amérique’ ».
Ces kaléidoscopes remettent à l’honneur leur identité, du portrait d’un enfant issu des archives de la Carlisle Industrial

Boarding School aux portraits de ces « natifs modernes » qui s’efforcent de célébrer aujourd’hui encore leurs cultures et leurs origines.

Dani

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